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Etienne Nicolas MEHUL
Par Patrice Bertrand
MEHUL 2017
En 2017 sera célébré le bicentenaire de la mort de Méhul.
Né à Givet en 1763, il y apprit les rudiments de la musique sur l’orgue du couvent des Récollets : à 10 ans, il était assez expérimenté pour attirer les fidèles de Saint-Hilaire qui désertaient leur paroisse pour venir écouter le jeune prodige.
Deux ans plus tard, le jeune Méhul partit étudier la musique à l’abbaye de Laval-Dieu sous la direction du moine souabe Guillaume Hanser, appelé par l’abbé Lissoir. Méhul s’établit à Paris en 1779 : il était donc resté dans les Ardennes 16 ans mais revint épisodiquement dans sa ville natale.
Il participa activement à la vie musicale révolutionnaire et à la mise en place des nouvelles structures d’enseignement de la musique. Il fut l’un des cinq inspecteurs nommés pour superviser l’Institut National de Musique, futur Conservatoire National : Cherubini, Lesueur, Grétry et Gossec ; ces deux derniers étaient wallons.
Comme Méhul, Gossec (1734-1829) avait appris la musique de manière traditionnelle, à l’église ; c’était aussi un voisin puisqu’il était né à Vergnies près de Beaumont. L’œuvre de Méhul, trop vaste pour être détaillée ici, fut très appréciée par les musiciens romantiques allemands (Weber, Schumann) et français (Berlioz). Toujours appréciée en Allemagne, elle subit une éclipse en France.

Mais le temps de la redécouverte est venu depuis quelques temps : ainsi, son opéra « Uthal » doit être représenté à l’opéra Royal de Versailles le 30 mai 2015, sous la direction de C. Rousset et par les soins du Palazzeto Bru-Zane, institution qui œuvre à la mise en valeur du répertoire romantique français.
Il est temps de se préparer à ce bicentenaire et de faire en sorte qu’il soit célébré avec autant de faste (et de concerts) que lors de l’inauguration de la statue de Méhul en 1892 : le ministre de l’instruction publique s’était déplacé accompagné par les compositeurs Emile Paladille, Ambroise Thomas et Jules
Massenet ; les solennités durèrent une semaine .Un bicentenaire, ça ne se bricole pas.
Pour en savoir plus :
Méhul, Ardenne wallonne n° 37 et 147(numéros spéciaux)
Bernard Scrub, Etienne-Nicolas Méhul et Laval-Dieu, Ardenne Wallonne n° 124
P. Bertrand, Gossec (1734-1829) et Méhul (1763-1817) : deux musiciens révolutionnaires, de la Meuse à l’Ardenne, 8, 1989.
Et bien d’autres textes à découvrir sur le site d’Ardenne Wallonne.
Illustrations :
-Méhul dans son placard : le premier buste de Méhul (1842) aux ateliers municipaux (photo P. Bertrand 2008)]
-Maquette de la statue par Croisy (1892): le Méhul jeune et révolutionnaire (photo P. Bertrand)
-Quelques cartes anciennes et une enveloppe du bicentenaire de sa naissance

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