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Rue Contamine à Givet
La rue Contamine à Givet
La famille de Contamine originaire de Givet s’est particulièrement illustrée grâce à trois de ses membres.
Tout d’abord, Gérard de Contamine, né à Givet en 1720, fut juge royal et criminel en la province de Hainaut. Il joua un grand rôle dans l’établissement du Traité des Frontières, en mai 1772 et octobre 1773, conclu entre le Roi et le Prince Evêque de Liège pour fixer les limites restées assez imprécises entre les deux Etats. Gérard de Contamine sera inhumé avec sa femme et son fils dans le cloître du couvent des Récollets.
Son fils, le Baron Gédéon de Contamine, né à Givet en 1764, Chevalier de Saint-Louis et officier de la Légion d’Honneur, commence une carrière militaire puis, étant royaliste, s’exile en Angleterre pendant la Révolution. Pendant dix ans, il découvre l’industrie du cuivre. Rentré en France, il met en pratique ses idées et projets d’industrialisation.
Secondé par Maus, l’un des plus habiles ouvriers d’Angleterre, il crée, au pied de Charlemont, la première fonderie de laiton qui eût existé en France. En 1804, il demande « l’octroi de construire sur le ruisseau flottable de Houille une manufacture de cuivre jaune et rouge, laminé, particulièrement pour le doublage des vaisseaux, avec batterie et tréfilerie. . . ». En 1806, la manufacture est construite : c’est l’origine de l’usine de Flohimont, hameau de Fromelennes, usine dont on pleure aujourd’hui la presque complète disparition. Gédéon de Contamine, mort à Paris en 1832, est inhumé au cimetière du Grand Givet sous une pierre qui porte ses armoiries.
La Manufacture, maison de Flohimont
Cette maison de Flohimont était l’ancienne usine de transformation des métaux dite Manufacture de cuivre Contamine, puis Estivant frères, puis Compagnie Française des métaux.
Son autre fils, Théodore de Contamine, né à Givet en 1773 et mort en 1852 à Neuilly-sur-Seine, fut un général français de la Révolution et de l’Empire.
Comme il n’est pas fait mention d’un prénom sur les plaques des rues, nous pouvons supposer que la Ville a tenu à les honorer tous les trois.
Parmi les articles que notre revue publia concernant l’industrie du cuivre sur notre territoire, on retiendra l’étude de Bernard Saiselet sur « La vallée de la Houille et l’aventure du cuivre », des numéros 106 à 110 (2006 et 2007) où s’égrèneront toutes les usines du cuivre réparties entre Fromelennes, Flohimont, (Flohival), et Landrichamps (sans oublier Rancennes...) et les luttes des maîtres de forges de la fin du XVIII° et du XIX°...
FM
Usine de Flohimont « Tréfimétaux » XXème siècle
Couverture aw n°106
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