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Fépin-Haybes: le docteur Désiré Bernard

Fépin-Haybes : le docteur Désiré Bernard

1825-1910

 

Il est, parmi les sépultures du cimetière de Fépin, une tombe dans laquelle reposent le docteur Bernard et son épouse.

Désormais inconnu au 21ème siècle, il nous a paru intéressant de revenir sur le parcours de cet éminent médecin qui choisit Fépin pour y finir sa carrière et sa vie.

 

Sépulture du docteur Bernard

 

Sa carrière militaire

Désiré Bernard naquit le lundi 31 octobre 1825 à Lille, de l’union de Moïse Bernard et d’Adélaïde Lambert. Son père, originaire de Metz, était au moment de la naissance de Désiré, installé à Lille comme chirurgien-dentiste.

 

Peut-être influencé par la profession de son père, Désiré après des études supérieures, est admis à l’école militaire de médecine de Montpellier. Il va alors gravir les échelons qui vont l’amener à obtenir son doctorat en médecine le 2 juin 1856 et le 1er août de la même année, il est nommé médecin stagiaire à l'école d'application de médecine et de pharmacie militaires.

 

En 1857, départ pour l’Algérie où le docteur Bernard est nommé médecin aide-major de 2ème classe aux hôpitaux de la région de Constantine, le 30 décembre 1857.

 

Nommé le 24 décembre 1859 médecin aide -major de 1ère classe, le docteur Bernard regagne la métropole afin d’y rejoindre son affectation au 2ème régiment étranger.

 

Le 3 février 1864, il épouse à Clermont Ferrant, Anne Luquet.

 

1866 est l’année où il prend un poste à l’hôpital des Invalides à Paris.

 

En 1867, il enseigne à l’école spéciale militaire avant de rejoindre en 1870, l’armée du Rhin ou il fait campagne contre l’Allemagne.

 

Par décret du 8 février 1871, il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur

.

Après avoir rejoint d’autres régiments, il est nommé en 1873 membre de la commission d’études relative au matériel et au harnachement du service des équipements militaires. Son ouvrage écrit en 1868 « Etude sur la taille du soldat français en 1868 » semble avoir contribué à cette nomination.

C’est en novembre 1883 qu’il fait valoir ses droits à la retraite. Il n’a alors que 58 ans, et va poursuivre une activité dans la réserve.

 

Nommé médecin major de première classe dans l’armée impériale en 1884, le décès de son épouse en cette même année à Clermont-Ferrant l’incite à quitter les lieux et à prendre la responsabilité du service des ambulances de la place d’Epinal, avant d’être chargé du service de santé de cette même place en avril 1889.

Il quitte l’armée après avoir été élevé au rang d’officier de la Légion d’Honneur le 30 octobre 1890.

 

Ardennais d’adoption

Il est définitivement rayé des cadres de l‘armée en octobre 1890 et décide de s’installer dans les Ardennes.

Remarié avec Jeanne Rosalie Rigotat, de près de 40 ans sa cadette, il achète à Fépin une propriété en bordure de Meuse ayant appartenu à la famille de Cormont. Alors âgé de 65 ans, il poursuit l’exercice de son art et va pratiquer quelques temps la médecine à Haybes, Fépin et dans les environs, sachant qu’à l’époque, l’essentiel des consultations médicales se faisaient au domicile des patients.

Maison du docteur Bernard

 

Appliquant la méthodologie épidémiologique propre aux médecins militaires, le docteur Bernard, contemporain de Louis Pasteur, suit durant l’hiver 1896-1897, une importante épidémie de fièvre scarlatine qui sévit à Haybes.

 

Ses constatations mirent en évidence toute l’importance du mode de transmission de la contagion par contact direct entre les malades et les « non-atteints », plus que par une transmission indirecte du streptocoque.

 

Cette enquête épidémiologique, il va la publier dans un recueil intitulé « Epidémie de fièvre scarlatine observée à Haybes en 1896-1897 » quelques mois plus tard.

Ce recueil, adressé à la commission permanente des épidémies de l’Académie de Médecine, sera communiqué au ministère de l’Intérieur dans le cadre de l’enquête nationale sur les épidémies qui ont régné en France en 1897.

 

Le médecin-major de 1ère classe en retraite Désiré Bernard se voit attribuer en 1900, la médaille de bronze du ministère de l’Intérieur, pour cette intéressante recherche épidémiologique.
 

En 1907 il est nommé officier de l‘Instruction publique.

 

Il décède en son domicile de Fépin le 1er septembre 1910 à l’âge de 85 ans.

 

Les archives actuellement en notre possession ne permettent pas de savoir pourquoi, cet homme qui avait sillonné les quatre coins de la France, avait choisi ce petit coin d’Ardenne pour y finir vie.

LG

• 1 Réaction

  • Avatar
    LOGEAIS MARIANNE

    Le 14 Nov. 2022 à 06:35:55

    Merci pour cette page de vote histoire.
    Quel grand homme ce monsieur Bernard. Le plus bel hommage que vous, dans votre génération, pouvez lui rendre, c'est de parler de lui comme vous venez de le faire, parce que son mérite ne s'éteindra jamais, et qu'il y aura toujours une génération suivante pour se souvenir de ce grand homme parmi tant d'autres encore qu'il ne faut pas oublier, mais honorer toujours. Félicitation à vous.

                              Marianne

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