Vital RIGAUX, un sapeur-pompier hors norme.

Fils de Louis RIGAUX, boucher de profession et de Sophie WAUTELET, Vital RIGAUX est né le jeudi 15 août 1872 à Fumay.Lui-même exercera la profession de négociant & boucher et ce,après un épisode militaire de 4 ans.Engagé volontaire à 19 ans, au 3eme régiment de Dragons puis au 1er régiment de Spahis, régiment qui le conduira dans les régions sahariennes, il est libéré pour passer dans la réserve avec le grade d’adjudant et reçoit entre autre la médaille coloniale.
Le mardi 19 mai 1896, il prend pour épouse Philomène Mélanie FERAUGE, fille de Louis Auguste FERAUGE et d’Adolphine MARECHAL.
Ce qui marque véritablement son passage, c’est essentiellement l’engagement de Vital RIGAUX comme sapeur-pompier volontaire,
un engagement citoyen comme nous le verrons, qui sera tout à fait exceptionnel, voire hors norme.
Un corps de sapeurs-pompiers plus ou moins organisé, existe à Fumay au moins depuis la seconde moitié du XVIIIème siècle, puisque l’on retrouve dans les archives communales un devis (pour employer le terme actuel) relatif à la fabrication d’une pompe à feu pour la ville de Fumay.
Plus récemment, un arrêté préfectoral du 7 mars 1904 crée dans la commune de Fumay un corps de sapeurs-pompiers.
Sûrement sollicité par les autorités municipales d’alors, mais aussi motivé par cette mission de service «au service des autres », Vital RIGAUX va « rentrer » chez les sapeurs-pompiers le 2 septembre 1911, à l’âge de 39 ans. Le corps de l’époque était-il sans chef ? Avait-il besoin d’être restructuré ? Nous manquons actuellement d’éléments d’archives pour le dire.... Toujours est-il que le fait qu’il fût adjudant durant son service militaire n’est pas étranger à sa nomination au grade de capitaine, commandant la compagnie et ce, dès son entrée au corps des sapeurs-pompiers de Fumay.

Sa première décision est d’organiser ce corps de sapeurs-pompiers, tant au niveau de l’effectif qu’au niveau du conseil d’administration..
Vital Rigaux occupe la fonction de chef jusqu’à son départ pour la guerre le 5 août 1914. Dès la fin du conflit et son retour à Fumay en décembre 1918, Vital RIGAUX reprend du service.
C’est ainsi que par décision ministérielle et décret en date du 3 novembre 1920,il est conforté dans son grade de capitaine, et confirmé comme commandant la compagnie des sapeurs-pompiers de Fumay.

La guerre avait désorganisé le corps et certains sapeurs-pompiers avaient été tués lors du conflit. Vital RIGAUX doit reconstituer l’encadrement, en nommant notamment 2 officiers, ainsi que des caporaux.
Le 22 décembre 1921, il est nommé inspecteur adjoint de l’arrondissement de Rocroi. Cette fonction va entre-autre l’amener à se rendre dans les corps de sapeurs-pompiers de la « pointe » et du plateau, certains de ces déplacements se faisant à cheval. Il doit alors cumuler ses fonctions de chef de corps local et celle d’inspecteur adjoint.

LA CREATION DE LA CAISSE DE RETRAITE

Mais si Vital RIGAUX a le souci de faire régner la discipline parmi ses sapeurs-pompiers, il a aussi la volonté de les aider lorsque l’âge de la retraite a sonné ou que des conditions d’ancienneté le permettent.
C’est ainsi qu’il crée une caisse de retraite des sapeurs-pompiers de Fumay. Le 30 janvier 1924, il fait parvenir au Journal Officiel, un avis de constitution d’une caisse de retraite, pour les sapeurs-pompiers de sa compagnie.
Le 13 octobre 1938, la caisse de retraites des sapeurs-pompiers de Fumay prend le nom de Société de
secours mutuels de la compagnie des sapeurs-pompiers de Fumay.

A LA VEILLE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Au seuil de la seconde guerre mondiale, l’effectif du corps se réduit, mobilisation oblige.
Afin de faire face à d’éventuels bombardements qui viseraient Fumay, Vital RIGAUX va proposer à la municipalité de l’époque un projet étoffé de défense passive. Fort heureusement, Fumay n’est pas fortement touché par les bombardements.

Le capitaine Rigaux et ses hommes

L’APRES GUERRE
A la fin de la guerre, Vital RIGAUX est alors âgé de 73 ans. Malgré tout, il garde les rênes du corps jusqu’en 1949, date à laquelle il délègue le commandement de terrain à son adjoint, ce qui ne l’empêche pas de se faire conduire sur les lieux des incendies importants.
Vital RIGAUX est alors âgé de 77 ans.
Mais si à cet âge où d’autres sont déjà retraités depuis 22 ans, et bien qu’ayant « passé » le commandement de terrain à l’adjudant PETIT, Vital RIGAUX reste le capitaine, le chef de corps, le « patron » jusqu’à son décès, décès qui survient le 22 septembre 1952.
Le capitaine Vital RIGAUX a alors 82 ans....

Retrouvez la biographie compète de ce sapeur-pompier hors norme dans le numéro 111 d’Ardenne Wallonne où 7 pages lui sont consacrées.