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Fumay: la borne russe

Fumay: la borne russe


 

Grâce aux recherches de Michel Henrot, archiviste à la Ville de Fumay, le quotidien L’Union/L’Ardennais a titré dans son édition du 14 mai 2017 : « Le mystère de la borne russe de Fumay enfin dévoilé ».

 

La borne russe au château des comtes de Bryas à Fumay

(vue d’ensemble)


Le retour de Napoléon après son exil sur l'île d'Elbe se traduit par le désastre de Waterloo (18 juin 1815). A partir du 26 juin 1815, le territoire français est de nouveau envahi par les troupes de la coalition. De Valenciennes aux Ardennes, la zone est occupée par 150 000 hommes de troupes russes. C'est ainsi que Fumay se retrouve occupée par le 10ème régiment de chasseurs, fort de 230 soldats, lesquels sont logés, nourris, éclairés (les chandelles coûtaient cher à l’époque) chez l'habitant. Ils sont parfois 2, 4 et même 8 par foyer. Les officiers quant à eux s'installent dans le château des comtes de Bryas.

Le château de comtes de Bryas


Le quartier général de l'armée impériale russe dirigé par le général Woronzow est situé à Maubeuge, où le tsar Alexandre Ier se rend de temps en temps. Les communications terrestres entre Givet et Maubeuge s'avèrent délicates en raison de la mauvaise qualité des chemins. Une route militaire est alors construite, délimitée par des bornes où la distance est inscrite en verstes, ancienne mesure de longueur utilisée en Russie et valant, à partir du 18ème siècle, 1067 mètres. Il subsistera quelques-unes de ces bornes après le départ des troupes russes dont celle de Fumay marquée à 95 verstes (environ 101 km). Ces bornes sont assez hautes et taillées dans la pierre bleue de Givet ou dans le granit. Elles furent souvent détruites après le départ de l'occupant. Pour l’heure, 9 furent retrouvées, dont celle de Fumay, mais il en reste à découvrir. Elles étaient placées sur le bord des routes, environ tous les 5 kilomètres. Ces bornes sont parmi les dernières traces visibles de l’occupation russe dans le nord-est de la France.

 

La borne de Fumay (gros plan)


Fumay restera, avec Maubert-Fontaine et Aubigny, la seule place occupée jusqu'en novembre 1818, car elle était considérée comme ville-étape.
Dans l'ensemble, les soldats russes étaient mieux considérés par la population que bon nombre de soudards prussiens violents, irrespectueux et destructeurs. Certains officiers russes appréciaient la culture française et parlaient même notre langue.


Portrait du général Woronzow (1782 – 1856),

gouverneur de la zone occupée par les Russes dans le Nord-Est de la France


Pour la petite histoire, on peut se souvenir du mariage, le 12 mai 1817, du lieutenant Michel Dombrouski, commandant temporaire de la place de Fumay avec jeune fumacienne, Marguerite Henriette Malcotte.


 

Dans les n°144 et 145 (2016) de notre revue, Thierry Marquet évoque longuement l’occupation russe à Givet de 1816 à 1818. La chapelle de Walcourt, seul monument givetois classé historique, réhabilité entre 2005 et 2008, a été dévolue, pendant l’occupation russe, au culte orthodoxe.

 

Chapelle de Walcourt (Givet)

 


 


 

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