L’énigme des Templiers de Foisches

Ferme des Templiers
 

Le château ferme appartenait à l'origine à la famille « des Templiers » d'où son nom. Contrairement à l'idée communément véhiculée et reprise dans différents documents, l'édifice n'a rien à voir avec l'ordre des Templiers, compte-tenu de la date de sa construction (début des années 1600).

À la suite des combats entre les troupes royales françaises et les armées de Charles Quint, un acte de Charles de Berlaymont, en 1558, indique que le village est en ruines. À l'issue des combats, le capitaine de Hierges fait construire cette maison forte dans la commune, placée à proximité de l'église Saint-Martin.

En 1640, l'attaque de Charlemont (tenu par les Espagnols) par les troupes du maréchal de la Meilleraye provoque à nouveau des destructions. La maison forte est remise en état dans les années qui suivent et la chapelle attenante restaurée, en 1671.

Elle est transformée en ferme après la Révolution et appelée ferme des Templiers.

L'ouvrage fortifié a été par la suite utilisé comme logement pour les officiers du Fort de Charlemont situé à Givet.

L'édifice est inscrit au titre des Monuments Historiques.

(Site de la commune de Foisches)

L’église Saint-Martin et la chapelle Notre-Dame de Lorette

L’église paroissiale près de la ferme des Templiers

L’église fut reconstruite en 1671. Le principal auteur de la reconstruction fut Louis Wauthier, commis et receveur de Charlemont, et le consécrateur fut Monseigneur Blavier, suffragant de l´évêque de Liège, pontifiant à Foisches,

La chapelle Notre-Dame de Lorette est accolée à l'abside de l’église et la sacristie adossée à son flanc nord. La chapelle a été édifiée par l'abbé Denis Golenvaux en 1717 (comme l'indique le millésime au linteau de la fenêtre et le chronogramme sur le linteau de la porte) qui réalisa également la sacristie en 1720.

(Site de la commune de Foisches)

L’église et la chapelle

Les écrits qui véhiculent la légende des Templiers 

Dans le n°125 (2^ème trimestre 2011) de notre revue, Monsieur l’Abbé Jean-François Pinard interroge les écrits de Meyrac, Dom Noël, l’Abbé Antoine et signale qu’« Après la disparition des Templiers, c’est souvent l’Ordre de Malte qui prit sa succession au service des établissements de Terre Sainte : chevaliers du Temple ou de Malte. . . peu importait. . . Dans la topographie ecclésiastique et historique ancienne et moderne des départements de la Marne et des Ardennes (Reims, Deligne, 1880), P. M. Mercier fait allusion à l’existence d’une commanderie qui aurait existé à Foisches, canton de Givet, sous l’Ancien Régime, Foisches étant alors dépendant de l’ancien diocèse de Liège. Il écrit : « l’Ordre de Malte possédait à Foisches une maison aujourd’hui convertie en habitation rurale et dans laquelle on voit encore certains restes de la commanderie. L’église paroissiale de Foisches, réparée et restaurée à plusieurs reprises, est celle des frères servants du Temple de ce lieu ». Document à verser à l’énigme des Templiers de Foisches. . . »

FM