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Le couvent des Récollectines à Givet
Le couvent (vue d’ensemble)
C’est en 1597 que Pierre d’Alcantara fonde en Espagne une congrégation d’hommes : les Récollets, puis, quelques années plus tard, une congrégation de femmes, les Récollectines. Ce mot Récollets vient d’un mot latin « Recollectorum » qui signifie « rassemblés », « recueillis ».
Plusieurs années après leur fondation, les Récollectines sont invitées à traverser les Pyrénées pour faire connaître leur apostolat. En 1651, à la demande de François de Oignies, gouverneur de Philippeville, des Récollectines viennent s’installer dans les Ardennes belges. Durant cette période, elles sont obligées de se mettre au service des hôpitaux militaires pour y soigner les grands blessés.
En 1678, la paix de Nimègue redonne à la France Philippeville, Dinant, Givet et le haut-plateau des Ardennes que dominent la Croix-Scaille et les Hauts-Buttés.
En 1680, Louis XIV, son épouse et le dauphin, visitent Philippeville en reconstruction. Ils logent au couvent des Récollectines où ils reçoivent un accueil chaleureux : les religieuses offrent au roi une cravate et à la reine, un magnifique collier, ouvrages tous deux en dentelle. Elles sont récompensées par une belle aumône et l’autorisation d’établir une maison de leur ordre à Givet. Le lendemain, le cortège royal arrive à Givet. Les habitants acceptent le projet de couvent à condition que les religieuses le bâtissent à leurs frais et qu’il soit destiné à l’instruction des filles. Les Récollectines s’installent à Givet en 1683, après la construction du couvent et d’une école pour l’instruction des filles.
Puis après avoir été réquisitionné à la Révolution Française, où il sert aux besoins de la manutention militaire, le bâtiment devient propriété de la municipalité en 1866. Une grande partie du bâtiment accueille une école maternelle et élémentaire. La chapelle est transformée en salle de spectacles appelée « Méhul ». En 1884, cette dernière devient un véritable théâtre, et voit passer des troupes parisiennes. Cependant les représentations deviennent de plus en plus rares entre 1920 et 1944 pour finalement s’arrêter. Le bâtiment, déserté, se dégrade peu à peu et devient dangereux. La municipalité décide alors de le démolir.
Mur pignon – emplacement de la chapelle détruite
L’inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques est demandée en 1978 et finalisée en 1980, ce qui a permis de préserver la partie restante du couvent
Avant restauration, l’état du bâtiment en 1983 (photo Evelyne Devouge-Audart)
Dans les années 1980, le bâtiment est réhabilité. Et en 1988, l’ancien couvent devient le Centre Culturel des Récollectines, puis le Centre Culturel Pierre-Tassin. Une médiathèque y est installée. Salles de réunion, salle de danse, salles d’expositions temporaires : le lieu patrimonial revit à la grande satisfaction des Givetois.
Une Récollectine (statue du sculpteur ardennais Hervé Tonglet)
Saint Pierre d’Alcantara
Il est né le 22 octobre 1499 en Espagne. Après de longues études profanes et religieuses, Pierre d’Alcantara, particulièrement doué pour l’étude des langues, entre en religion chez les Frères-Mineurs, religieux franciscains dont saint François d’Assise est le fondateur. C’était un orateur, un prédicateur de talent qui soulevait les foules venues l’écouter.
Dans l’église Saint-Hilaire, un tableau (huile sur toile) le représente. A côté, près de la statue de sainte Rita, un autel lui est élevé.
Tableau Saint Pierre d’Alcantara (église Saint-Hilaire)
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