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Revin : la cité Paris-Campagne
L’Ardennais du 27 janvier 2022 nous apprend que, arrivés début décembre, les premiers locataires occupent 10 des 18 logements de cette cité emblématique revinoise, refaits à neuf, dont le chantier a démarré en 2013. Ce joyau architectural devrait être inauguré l’été prochain.
Cette cité ouvrière a été construite dans l'entre-deux-guerres, par la société Brichet, Biond et Compagnie. Les salariés de cette entreprise étaient essentiellement des émailleurs et des mouleurs. Les habitations de la cité ouvrière sont alignées en continu, et en vis-à-vis, et constituent une rue, menant de la rue Waldeck-Rousseau à la place Jean Jaurès. Chaque façade se différencie par son décor, avec un jeu de briques émaillées, jaunes ou blanches, disposées en figures géométriques au-dessus des fenêtres et des portes. Chaque habitation est dotée d'un jardin à l'arrière.
La Cité Paris-Campagne témoigne à la fois d’une grande liberté et d’une grande variété de construction ainsi que d’une richesse ornementale qui la distingue des cités ouvrières construites à la même époque. Même si le logement ouvrier échappe pour partie aux critères de sélection propres à l’inventaire général du patrimoine culturel, la cité ouvrière Paris-Campagne a été recensée au sein de l’inventaire du patrimoine industriel des Ardennes en 2007 et inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en novembre 2012.
La réhabilitation proposera des logements sociaux énergétiquement performants, et accessibles pour quelques-uns aux personnes à mobilité réduite. Cette réhabilitation ambitieuse permettra en outre de valoriser un patrimoine ouvrier remarquable, témoin de l’histoire industrielle de notre territoire.
FM
N°133 et 134 d’Ardenne wallonne (2013) : Alain Gelot, technicien de recherche, recenseur à la conservation des monuments historiques à la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), a autorisé la publication par notre revue d’une étude sur la Cité Paris-Campagne, dite également « Cité Biard », à Revin. La protection de cet ensemble s’imposait en raison du caractère original et remarquable des façades et de toitures.
Dans le n°134, on peut lire également un article où Grégory Kaczmarek rappelle le quotidien de l’ouvrier revinois, dans le fléau des accidents du travail.
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