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Fépin : l’accident ferroviaire du 11 janvier 1907
par Guy LEPINE
En cet hiver 1907, une période de dégel et de pluie occasionne un éboulement de roches sur la ligne de chemin de fer Charleville-Givet, au niveau de la commune de Fépin…
Nuit du 10 au 11 janvier 1907
A 23h45, un train de marchandises quitte la gare de Charleville à destination de Givet. Après Haybes, le tracé de la voie ferrée emprunte un endroit encaissé connu dans la région sous le nom de « tranchée de Fépin ».
Dans cette tranchée, la voie ferrée est véritablement bordée de chaque côté par un mur de roche, haut de près d’une dizaine de mètres, voire plus à certains endroits.
Suite au dégel et aux pluies de ce début du mois de janvier, de la pierre se détache et tombe sur la voie ferrée en contrebas.
L’accident !
Le train de marchandise, fort heureusement ne roule pas très vite. A bord de la locomotive, un chauffeur et un mécanicien.
L’éboulement vu tardivement, le mécanicien ne peut arrêter son convoi à temps. La locomotive déraille sans se renverser complétement, mais le tender se détache et vient violemment percuter la locomotive.
Si ce choc violent n’occasionne que des contusions au chauffeur, le mécanicien quant à lui souffre d’une vilaine fracture de jambe.
Les secours s’organisent
Alertés par le bruit, des habitants de Fépin viennent secourir les blessés. Le mécanicien, dénommé Collard François Arthur, est transporté sur une civière dans une auberge proche ( vraisemblablement l’auberge des trois pigeons) ainsi que le chauffeur.
Le docteur Lefèbvre de Fumay donne les premiers soins et jugeant que l’état du blessé ne permet pas son déplacement, le fait installer à l’auberge.
Le chauffeur quant à lui, regagne son domicile à Mohon, par le train, la voie Givet-Charleville ayant pu être rapidement dégagée.
Malheureusement, l’état du mécanicien blessé ne s’améliore pas et quelques jours plus tard, les docteurs Lefèbvre et Bonnet de Haybes, doivent se résoudre à pratiquer l’amputation de la jambe du mécanicien. Il regagnera son domicile quelques jours plus tard.
Quant aux dégâts occasionnés, les travaux de remise en état de la voie sont rapidement entrepris, photographiés par l’abbé Paubon, curé de Fépin. Ce prêtre s’illustrera durant la première guerre mondiale par son rôle d’espion pour l’armée anglaise (voir Ardenne Wallonne n° 115 de décembre 2008).
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