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Haybes, la petite histoire des bains en Meuse

HAYBES : LA PETITE HISTOIRE DES BAINS EN MEUSE

                                                                                                                                                          

Par Guy LEPINE

 

Avant 2011, l’automobiliste ou le promeneur qui empruntait la nationale 51 n’était pas sans remarquer un « baraquement » quelques centaines de mètres en aval du pont de Haybes, calé entre la voie ferrée et la Meuse, et qui émergeait des ronces et autres plantes envahissantes qui reprennent le terrain lorsque l’activité humaine y a cessé.

Cet édifice avait une histoire …..C’est en fait ce qui restait de l’établissement de bains en Meuse crée en 1933, par Henri Joseph LEPINE , menuisier ébéniste à Haybes.

 

 

L’ «île du château » ou l’origine des bains en Meuse :

Entre les deux guerres, bon nombre de personnes résidant à Haybes mais aussi de Fumay venaient les mois d’été se baigner en Meuse dans un endroit dénommé « l’ île du château » en raison de l’existence passée d’un château fort qui fut détruit par les troupes du roi Henri II en juillet 1554.

 

Ce lieudit essentiellement constitué de prés permettait un accès facile à la rivière mais aussi la pratique de jeux de plein air.

 

Cette fréquentation aquatique des années 30, donna l’idée à Henri Joseph LEPINE, alors menuisier ébéniste installé rue du Moulin (maintenant rue Edmond Dromart) de fabriquer et louer une dizaine de barques. Très vite, vu l’engouement constaté pour ces activités nautiques et dans l’esprit de développer le tourisme local, le président du syndicat d’initiative de l’époque, Marcel RENSON proposa à Henri Joseph LEPINE de réfléchir à un projet de baignade en Meuse… projet qui ne tardera pas à se concrétiser, puisque les travaux commenceront dès l’été 1933.  

         

Un contrat passé le 6 août 1933 entre le Syndicat d’initiative représenté par son président et Henri joseph LEPINE précisa les infrastructures à mettre en place ainsi que le fonctionnement de ce qui allait devenir les bains en Meuse de Haybes.

 

A la connaissance de ce projet, la presse locale en fit un écho faussement indigné. C’est ainsi que dans une chronique parue dans le Petit Ardennais de septembre 1933, le correspondant local d’alors, signant son article sous le pseudonyme transparent de « Janot Fusqué » relata ces événements dans les termes suivants :

 

« Un scandale. Il existe à Haybes, sur les bords de la Meuse, un coin charmant qui, jusqu’à présent, n’a jamais été troublé que par la présence tranquille de quelques pêcheurs silencieux.

Mais voici que depuis le début de la saison estivale, un indésirable s’est permis de construire des barques affreuses qui jettent sur la Meuse des ecets discordants.

Cette nouveauté qui, hélas, connaît une grande vogue , aurait pu, à la rigueur, être tolérée si une jeunesse tapageuse dont l’audace n’a d’égale que sa bonne humeur et sa santé florissante , n’avait apporté le comble à la situation , en se permettant de prendre ses ébats dans l’onde rafraîchissante.

Les jeunes gens et jeunes filles osent s’affronter en caleçon et comme de véritables tritons plongent, nagent, puis se sèchent au soleil en jouant à saute-mouton.

Il serait grand temps de mettre un terme à ces exploits, car le mal s’étend rapidement au point que l’on connaît déjà de nombreux jeunes gens de la meilleure société fumacienne qui se mêlent à cette promiscuité compromettante. Des personnes mariées ont l’audace de conduire leur femme et leurs enfants à cet endroit mal famé.

Les malheureux habitants de la rive opposée , scandalisés jusque dans leur demeure , ont dû fermer leur porte. Prenant leurs groseilliers comme point d’appui , ils regardent innocemment les baigneurs avec des lunettes d’approche. Heureusement que jusqu’à présent on n’a aucun « pique à l’œil » à déplorer.

A-t-on idée au vingtième siècle de se baigner en public et qu’attend M. le maire pour interdire les bains ? Mais de ce côté-là, il n’y aurait rien à attendre du premier magistrat de la commune (1) qui, disent les mauvaises langues, donnerait des encouragements à la construction d’une vaste grenouillère, déjà en cours de construction, et qui sera dotée de toboggans, plongeoirs, girafe etc….Ah ! Misère, que verrons-nous l’an prochain !

Et ne prête-t-on pas aussi à un ministre l’idée d’instituer la natation scolaire obligatoire ?  Oui, mais alors il faudra qu’il compte avec les défenseurs de la morale, à moins toutefois qu’il n’oblige les « échauffés » à se baigner ….tout habillés ».                              

Les travaux à réaliser :

Le contrat précisait que les travaux devaient être réalisés en 10 mois, à compter du 6 août 1933, et en définissait les éléments :

 

1 Aménagement du bassin:              

• Avec creusement et aménagement d’une grenouillère demi elliptique avec plancher flotteur destiné à séparer les bassins, équipée :

- d’un toboggan pour enfants, et d’un toboggan pour adultes,

- de barrières flottantes délimitant le grand bain

- d’un mât de Beaupré

- d’un plongeoir haut

- d’un plongeoir bas

                                  

2. Construction des locaux d’accueil :                                                  

• D’un bâtiment vestiaire,

• De 4 cabines pour femmes

• De 4 cabines pour hommes

• D’un bâtiment destiné à la petite restauration

• Une terrasse avec barrières,

• De WC

                                            

Le début des travaux: le creusement de la grenouillère   

                           

A cette époque, rares étaient les engins de travaux publics. Les seuls outils : la pèle, la pioche et la brouette furent majoritairement utilisées.

 

Il s’agissait de creuser une grenouillère, c'est-à-dire un bassin peu profond réservé aux enfants et aux élèves nageurs. Ce bassin, de forme semi-elliptique devait permettre une hauteur d’eau à l’entrée de 0.40m et de 1.20m à l’aplomb du perret de la Meuse.

Aidé de ses fils Henri et André, ainsi que de voisins et connaissances, Henri Joseph LEPINE débuta le creusement de la grenouillère.

 

Les terres de déblais stockées sur le reste du terrain et mises en forme serviront à recevoir les bâtiments, qui de ce fait ne seront pas atteints par les inondations.

C’est dans une terre rendue très lourde par les infiltrations de l’eau de la Meuse que le creusement s’effectua, accompagné d’un pompage manuel incessant qui a ainsi permis la progression des travaux.

 

Henri Joseph LEPINE profita de l’hiver rigoureux 1933-1934 pour assurer la jonction de la grenouillère avec la Meuse.

               

La Meuse était alors en chômage, chômage rendu nécessaire par les fortes gelées. La glace recouvrait les eaux de la rivière, à la grande joie des enfants.

Mais ces fortes gelées avaient rendu la bande de terre qui séparait encore la grenouillère du lit de la rivière aussi dure que du caillou. …les coups de pioche restaient sans effets et impossible d'attendre le dégel, dégel qui se serait aussitôt accompagné de la remontée des eaux.

 

Après avoir sollicité l’autorisation préfectorale, Henri Joseph LEPINE dont le service militaire s’était effectué au 3éme régiment du génie alors à Arras, dynamita cette bande de terre.

 

L’explosif fut fourni par les carrières des Rochettes toutes proches.    

La presse locale donna un écho favorable au projet de piscine en Meuse. Dans un article paru dans le Petit Ardennais de décembre 1933, l'auteur de l'article s'exprime en ces termes : " …..indépendamment du SI, monsieur LEPINE qui eut l'heureuse idée de lancer sur la Meuse des barques de promenade l'été dernier et qui entreprend la construction de l'établissement de bains, travaille lui aussi à la réalisation de son projet. Depuis le début de la semaine, il consulte le bulletin météorologique avec attention car la température est pour lui très importante. Les gelées font en effet baisser sensiblement le niveau de l'eau lui permettant ainsi de creuser d'avantage son bassin , dont l'aménagement est déjà bien avancé.

Comme on le voit, on fait du bon travail à Haybes . Félicitons-en les artisans, car c'est le présage de la réussite dans la voie de l'exploitation touristique et hôtelière du beau pays de Haybes."

 

En 2006, cette grenouillère est toujours bien visible, avec un fond modifié toutefois par les dépôts de vase et autres morceaux de bois.  

                      

            Vue du creusement de la grenouillère 

 

     Collection Guy Lépine

 

La construction du bâtiment et des cabines   

                   

C’est à la fin de l’hiver 1934 que débuta la construction de ces infrastructures. La construction d’abord du bâtiment principal (salle de petite restauration, vestiaires) , puis des cabines. Ce n’est que l’année suivante qu’un local dédié aux vestiaires sera mis en place, adossé au bâtiment principal. 

 

                                                                                 Collection Guy LEPINE 

 

Afin de parfaire l’accès, plusieurs tonnes de sable seront étendues sur la terrasse et les berges de la grenouillère.

 

L’année 1935 verra la fin de l’aménagement :                  

• Le prolongement du terre-plein par une terrasse en bois,

• La plantation de peupliers en bordure de la grenouillère et du terrain jeux

• La mise en place de balançoires.

• Tables avec parasols et chaises à claire voie meubleront cet espace extérieur

 

                                                Une vue de l'établissement terminé 

 

                                                          Collection Guy LEPINE

  

L’inauguration: 5 août 1934

                       

Une grande fête nautique, placée sous la présidence du Maire de Haybes et du Président du syndicat d'initiative, lança officiellement le 5 août 1934 l'activité des bains en Meuse à Haybes.

 

Ce fut la première "fête de l'eau".Avec le concours des clubs nautiques de Carignan, Charleville, Givet, Mézières et Revin et rehaussée par la prestation de l'harmonie de Haybes placée sous la direction de Jules SULIN, cette manifestation rassembla plusieurs centaines de personnes. En outre, les archives photographiques de l'époque montrent que beaucoup de spectateurs "assistaient" à ces festivités depuis la rive droite de la Meuse ou de la route nationale.

La presse relata en termes élogieux les moments forts de cette manifestation.                            

         Vues partielles de cette fête

 

                                                            Collection Guy LEPINE  

 

                           Collection Guy LEPINE                                 

               

Le programme de cette fête de l'eau   

                              

                                         

 

   Collection Guy LEPINE  

 

 Le fonctionnement       

               

Le contrat passé avec le SI stipulait que l'établissement de bains devait être ouvert au public du 1er juillet au 1er octobre, de 9 heures à 21 heures au moins.

Bientôt un phonographe fonctionnant avec des piles galvaniques fut installé. C'est ainsi que chaque dimanche matin, dès 9 h 00, la cantonade pouvait écouter "la chanson des blés d'or", "la valse brune"….et d'autres succès d'alors.

 

Si certains venaient pour nager, d'autres profitaient des barques et autres périssoires.

Les accompagnants s'asseyaient pour flâner ou déguster une "Cervisia" de la GBA (bière brune ou blonde de la Grande Brasserie Ardennaise de Sedan à l'ombre des parasols, en attendant que les nageurs les rejoignent.

 

Afin de faire face aux appétits ouverts par la natation ou le "bon air", une petite restauration était proposée.

 

Principalement les dimanches après-midi, quelques pas de danse sur la terrasse en bois au rythme des succès d'alors dégourdissaient les jambes trop longtemps au repos….et le son du phonographe accompagnait les derniers flâneurs jusqu'à la tombée de la nuit et parfois un peu plus tard…..flâneurs qui s'attardaient si le temps était propice, attablés devant un plat de pommes de terre ou de macédoine de légumes en salade.

 

L'accès à l'établissement de bains était essentiellement pédestre. Un sentier sis sur la rive gauche, partait de la gare pour y aboutir. Aussi, dans le but d'éviter un chemin trop long aux habitants des quartiers du Vivier ou de la Vinaigrerie, des navettes en barque permettaient de traverser rapidement la Meuse. Il suffisait alors que les candidats à la traversée se manifestent par des signes convenus, et quelques minutes plus tard, une barque venait les chercher.

 

La barque était également utilisée pour l'approvisionnement en boissons (bière, limonade, jus de fruits) et pains de glace, achetés dans les brasseries locales. Généralement, la fin de journée était réservée à ces services.

 

Il fallait parfois acheminer les livraisons importantes par camion. Lorsqu'un véhicule devait se rendre sur le site de la baignade, une demande était déposée auprès de la Compagnie des Chemins de Fer de l'Est (maintenant SNCF depuis 1938), afin que le passage à niveau soit ouvert.

 

Un préposé de cette compagnie assurait la sécurité lors de la traversée des voies, sachant qu'à l'époque, le trafic ferroviaire était important. Ce passage à niveau est maintenant supprimé.    

  

Durant la guerre 1939-1945

 

Pendant la période de conflits, aucune activité des bains en Meuse bien évidemment. Il semble simplement intéressant de souligner que les infrastructures ont été miraculeusement épargnées par les bombardements du 10 mai 1940 qui visaient la voie ferrée et la route nationale. Deux bombes sont tombées de part et d'autre du bâtiment, à quelques dizaines de mètres…. l'une dans une pâture contiguë, l'autre au pied de la colline et dont l'impact est toujours bien visible.

 

L’armée allemande avait établi un pont flottant sur la Meuse, pont qui débouchait à quelques dizaines de mètres de la baignade. Manifestement, l’infrastructure d’accueil de la baignade a servi à abriter les militaires chargés d’assurer la surveillance du pont.   

 

                Le pont allemand           

                                   

            

 

 

Le fonctionnement après la guerre    

   

La réouverture après la guerre ne se fera que le 1er juillet 1947 après une remise en état des bâtiments. La guerre avait laissé des traces, particulièrement de pillages et autres vols du matériel. L'activité reprendra doucement.

Une éolienne montée sur l'île assura le chargement permanent de batteries 12 Volts. Ce dispositif remplaçant les piles galvaniques, permit d'acheminer l'électricité à un circuit d'éclairage du bâtiment principal et au pick-up.  

                        

         La terrasse, à l'ombre des peupliers      

                               

                 Collection Guy LEPINE            

               

Une convention signée le 7 janvier 1955 entre le service départemental de la Jeunesse et des Sports et Henri LEPINE, fils de Henri Joseph LEPINE, et désormais propriétaire des bains en Meuse, définissait les conditions d'accès et d'utilisation de la baignade par les élèves du centre d'apprentissage de Haybes.

 

Cette utilisation était prévue du 1er mai au 14 juillet. Les jeunes apprentis venaient en groupe, sous la conduite et la surveillance d'un professeur pour y apprendre ou parfaire la natation.

 

L'année 1961 va voir la constitution d'un club nautique, avec pour première présidente madame Noëlle BOUVART. Corrélativement à la mise en place de cette nouvelle association, Henri LEPINE cédera les bâtiments et infrastructures à l'association ainsi que :

• 1 pédalo

• 4 barques

• 2 périssoires.

 

Le club nautique va mettre rapidement en place dans le grand bain des buts flottants qui permettaient ainsi les compétitions de water-polo. C'est à l'occasion d'une fête nautique organisée par le "jeune" CNH que les premiers matches de water-polo vont se dérouler.

Démonstrations de ski nautique et de hors bords seront le point d’orgue de cette fête nautique.

 

L'évolution de la législation en matière de surveillance de baignade va obliger le CNH (club nautique de Haybes), à engager un maître-nageur. Chargé de la sécurité des baigneurs, il donnera également des leçons de natation.

 

                                                 Une vue des années 60      

        

 

                               

Outre ces leçons, le CNH organise en collaboration avec la Direction départementale de la Jeunesse et des Sports et la Fédération Française des maîtres nageurs sauveteurs des épreuves annuelles du brevet de natation.

 

 Organisée chaque années, ces épreuves concernaient des distances de :        

• 25 mètres

• 50 mètres

• 100 mètres

• 200 mètres

• 400 mètres

• 1000 mètres

• 3000 mètres

• 5000 mètres                  

distances qui devaient être effectuées dans un temps donné pour se voir décerner le brevet de natation.

 

Depuis son ouverture en 1934, combien de Haybois, Fumaciens ,Revinois et autres vacanciers sont venus apprendre ou pratiquer la natation à la baignade de Haybes ? Difficile de répondre à cette question, sûrement plusieurs milliers. Afin de rendre plus attractifs les tarifs pratiqués, des forfaits " leçons de natation" et des cartes d'abonnement étaient proposées aux utilisateurs.

 

Jusqu à la fin des années 60, le club nautique, dont la présidence était alors assurée par Henri LEPINE suite au départ de Haybes de madame Noëlle BOUVART, va maintenir une activité qui l'amènera inéluctablement vers son déclin, malgré un investissement important de la part de ses membres. Les normes en matière de pollution des eaux de la Meuse conduiront le CNH à cesser ses activités de baignade en rivière en 1972. 

           

Depuis lors, il n'a pas été trouvé une utilisation au bâtiment, maintenant abandonné au milieu des herbes folles…Il a résisté aux eaux tumultueuses de la Meuse en 1995, eaux qui pour la première fois depuis sa construction en 1933 sont venues buter contre ses fondations.. sans le faire bouger. Il a affronté le courant… il a résisté. Il a mené son dernier combat contre l'oubli, avant d’être démonté en 2011.

Ne restent maintenant que les herbes folles et les ronces….

               

                

  Collection Guy LEPINE  

                               

               

                               

               

               

               

• 1 Réaction

  • Avatar
    Xavier Thornil

    Le 16 Juin 2020 à 19:06:49

    Bonjour,
    je suis venu me baigner dans cet endroit au début des années 1970.
    Je venais chez des amis de mes parents, qui habitait Fumay.
    J'avais en 1972, 7 ans, je me souviens très bien du lieu, qui m'avait fait peur, nous ne nous baignons uniquement que dans le petit bain.
    Pourtant plus tard, j'ai fais de la compétition en natation, dans mon club à Paris.

    J'ai aimé les Ardennes de cette époque, Fumay magnifique, une douceur de vivre, du travail partout.
    Je suis Parisien, depuis toujours, et dernièrement il y a 6 ans, je suis venu, pour retrouver ce qui n'existe plus.
    L h'otel des Roches en ruine, dire que mes parents nous y emmenait diner, quel lieu magnifique à l'époque.
    J'avais penser retrouver le batiment en bois, dont vous parler, je n'ai rien retrouver, sauf la meuse.
    La place du batie, il y a 6 ans, au secourt plus d'arbres sur cette place, une petite ville délaisser, comme beaucoup de villes dans notre Pays.
    Merci à vous pour ce bon travail que vous avez fais.
    Bien cordialement,
    Xavier Thornil

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