Cahier n° 116 - Mars 2009                                                                                                                                Prix 10 euros

• Editorial - Michel Perpète

• Le coup de foudre de Julien Gracq pour les Hauts-Buttés - Yanny Hureaux

• L‘électorat de Trèves absorbe l’abbaye de Prüm - Martina Knichel

• Les missionnaires irlandais de Fosses à Waulsort - Jean-François Pinard

• Un Givetois à l’origine de Guignol - Matthieu Varille

• La ferme de Massembre à la fin de l’Ancien Régime - Christian Delire

• Le coq du monument - Jean-François Pinard

• Un buste de Méhul retrouvé - Christian Delire

• Al dicausse di Saint Nicolès - Rosolami

• Le hameau et la collégiale de Molhain - Abbé Antoine

• Bibliographie régionale

• Notes et Archives

La revue s’ouvre par un dessin de Jean-Pol Surin, à la frontière des terres wallonnes, puisqu’il s’agit d’une ferme du plateau des Hauts-Buttés. Le lecteur est ainsi placé au cœur du plateau où Julien Gracq place l’aspirant Grange, le héros de son « récit » (c’est ainsi qu’il nomme son livre, et non « roman ») Un balcon en forêt. Yanny Hureaux, après avoir entraîné le lecteur sur les traces de George Sand dans le numéro précédent, lui fait découvrir ici l’extraordinaire richesses de ce livre de J.Gracq, livre qu’il ne craint pas d’appeler « le plus grand livre jamais écrit sur l’Ardenne ». Plongé dans « l’ensorcelante forêt d’Ardenne », le lecteur, au cœur de la Fagne et des lieux de hautes chevauchées, découvre le pays de la forêt et de l’immensité, tel que Julien Gracq lui-même le livre dans le regard de son héros. A l’époque de la « drôle de guerre », à travers les « maisons-fortes » sur la frontière, du côté du hameau des « Falizes » (= Les Hauts Buttés), non loin du café des Platanes, « où on sert le dimanche le marcassin aux airelles »...

Parmi les autres sujets abordés dans ce numéro, signalons (en plus d’une recherche de M.Varille sur l’origine givetoise de Guignol) deux autres articles importants :

Tout d’abord cet épisode historique qui renvoie à l’époque médiévale celui qui s’interroge : pourquoi la petite ville de Fumay, propriété de l’abbaye de Prüm, devient-elle soudainement dépendance de Trèves ? Martina Knichel rapporte le menu de cette absorption lointaine en un temps où le manant était le jouet des grands, souvent sans le savoir...

Encore plus avant dans le haut Moyen-Age un certain nombre d’abbayes et de prieurés marquèrent nos régions wallonnes d’une empreinte durable qui façonna les racines dont subsistent aujourd’hui davantage que des vestiges : lorsqu’on s’attache à Fosses, à Lobbes, à Waulsort, à Hastière, on découvre la mémoire durable du passage des missionnaires Irlandais depuis le VI° et jusqu’au X° siècle : Jean-François Pinard a recherché ces traces de leur venue et décrit comment ils réévangélisèrent la région après le passage des grandes invasions, participant à la fondation d’abbayes florissantes au temps des Carolingiens. Une splendide photo de l’abbatiale d’Hastière illumine d’ailleurs la page centrale de la revue.       

   Cahier n° 117 - Juin 2009                                                                                   Prix 10 euros

• La chapelle Notre-Dame de Molhain - Jean-Paul Surin

• Quand la Pointe fait son cinéma - Yanny Hureaux

• Lès nutans - Gérard Baudrez

• Gluck et Méhul - Adolphe Adam

• L’habitat fumacien aux XVIII° et XIX° s. - Claude Formal-Cailliez

• Didier Coupaye, l’artiste en traduction - Paul Bensimon

• Stanislas Martougen, peintre givetois éclectique - Jean-François Pinard

• Notice sur l’abbaye de Brogne et la terre de Manise - Jules Fério

• Pierre le Grand, de Givet à Spa - Nicolas van Outryve d’Ydewalle

• Le hameau et la collégiale de Molhain (suite) - Abbé P.Antoine

• Bibliographie régionale

• Courrier des lecteurs

• Notes et Archives

C’est par un article passionnant de Yanny Hureaux sur le cinéma dans la Pointe de Givet, que s’ouvre ce numéro 117 de la revue. Son étude sur Julien Gracq dans le numéro précédent invitait l’auteur à présenter le film « Un balcon en forêt », de Michel Mitrani (1977), avec Jacques Villeret. Il y ajoute « Les Amoureux », de Catherine Corsini (1993), « Agnès de rien », de Pierre Billon (1949), avec Paul Meurisse et Danièle Delorme, et « Brigitte et Brigitte » , de Luc Moullet (1966), où l’on aperçoit Claude Chabrol et Eric Rohmer... Et promet d’autres rappels de tournages de films en Ardenne pour un prochain numéro.

Après le cinéma, la musique, avec cet épisode savoureux de l’arrivée dans le monde parisien du jeune Méhul, fraichement émoulu de sa cité givetoise : Adolphe Adam, dans un article peu connu, mais oh combien vivant, raconte ici comment sa rencontre avec Gluck devait lancer Etienne-Nicolas Méhul dans le monde de l’opéra.

Enfin la peinture, avec un article de Jean-François Pinard sur le peintre givetois Stanislas Martougen dont les œuvres sont conservées en partie à l’hôtel de ville de Givet. Huit d’entre elles ornent les quatre pages centrales en couleur de ce numéro. On y reconnaîtra les œuvres dans le style d’entre les deux guerres de l’ancien élève de Gustave Moreau. A noter que S.Martougen fut également de longues années président de « l’Ardenne à Paris ».

On aimera, enfin, lire avec émotion les deux pages de Paul Bensimon retraçant dans une revue destinée au monde de la traduction littéraire, l’œuvre de notre ancien directeur de revue, Didier Coupaye, spécialement dans ses traduction de William Faulkner.

Cahier n° 118 - Septembre 2009                                                                          Prix 10 euros

• La chapelle Notre-Dame de Lourdes,à Gochenée - Jean-Paul Surin

• Terres franches wallonnes - Marcel Watelet

• Quand la Pointe fait son cinéma - Yanny Hureaux

• Divers-Monts après la Révolution - Jean-François Pinard

• Des visites de cadavres par les cours d’Hastière et de Waulsort aux XVIIe et XVIIIe - Marc Belvaux

• Le chevreuil, ornement de nos forêts - Comte Guyot, commentaires de Raphaël Abrille

• Une promenade dans Purnode - Armand Scaillet

• Le hameau et la collégiale de Molhain (suite) - Abbé Antoine

• Les élèves de l’école de Vauban en 1939

• Li stringue ! - Jean-Baptiste Marchand

• Bibliographie régionale

• Courier des lecteurs

• Notes et archives

• La chapelle Sainte-barbe de Fumay est restaurée - François Lorent

Le n° 118 de la revue s’ouvre par un article de Marcel Watelet sur les "Terres franches wallonnes". Décrivant essentiellement la seigneurie d’Agimont, l’étude reprend l’histoire de ces terres à la fin de l’Ancien Régime : ces terres constituaient des enclaves au sein de la complexité des frontières où le Royaume de France jouxtait la principauté de Liège et le comté de Namur : Dion, Felenne, Feschaux, Vonêche, Winenne, par exemple, n’avaient pas les mêmes règlements de justice et le même droit que les villages voisins.

Yanny Hureaux tourne ensuite quelques pages en parcourant la Pointe à travers les films qui y furent tournés : "Les Patates", "Le train", "La valise en carton" ... On y retrouvera avec plaisir les traces de Linda de Souza et l’ombre de Simenon sur la cité de Fumay.

On citera encore le chapître sur le chevreuil qu’écrivit à la fin du XIX° siècle le comte Eugène Guyot, dernier lieutenant de louveterie de Montigny-sur-Meuse et grand chasseur devant l’Eternel, texte conservé au Musée de la Chasse et de la Nature de Paris et présenté par Raphaël Abrille qui en est conservateur adjoint.

"Une promenade dans Pournode" est un "plat de résistance" dans le menu de ce numéro ; mais le lecteur n’a sans doute jamais entendu parler de ce village belge entre Dinant et Ciney. Armand Scaillet le promènera de maison en maison à travers la vie et les rencontres du temps passé.

Cahier n° 119 - Décembre 2009                                                                            Prix 10 euros

• Le « Calvaire » à Hierges - Jean-Pol Surin

• Quand la Pointe fait son cinéma (III et fin) - Yanny Hureaux

• Un poétesse héroïque à Haybes : Marie-Louise Dromart-Grès - Guy Lépine

• Miyeuse - Gérard Baudrez

• Le monument de 1870 à Revin - François Lorent

• L’hôtel de la Flotille à Revin - François Lorent

• La voie Saint-Quentin - Cologne dans l’Entre-Sambre-et-Meuse - Patrice Bertrand

• La restauration de Notre-Dame de Walcourt à Givet - Audrey Malcorps

• La correspondance du Gal.Bourck à Charlemont en 1815 - Jean-François Pinard

• Souvenirs d’enfance à Haybes au XIX° siècle - Alphonse Hamaide

• Inventaire des commerces à Haybes en 1877 et 1885 - Guy Lépine

• Le Hameau et la Collégiale de Molhain (suite - IV) - Abbé Antoine

• Les footballeurs de Wallerand en 1915-1916

• Bibliographie régionale - A.W.

• In Memoriam, Jacques Pacot et Eugène Gilbert de Cauwer - A.W.

• Notes et Archives

• Tables 2009.

Les deux articles principaux de la revue historique de la Pointe de Givet et Terres limitrophes sont cette fois-ci consacrés d’une part à la recherche problématique de la voie romaine qui menait de Saint-Quentin à Cologne et passait par la Pointe, d’autre part à une héroïne de Haybes au cours de la guerre de 1914-1918, Marie-Louise Dromart-Grès.

Le premier article est dû à la recherche de M.Patrice Bertrand, qui justifie l’existence de la voie romaine Saint-Quentin - Cologne en étudiant sa partie d’Entre-Sambre-et-Meuse, de Chimay à Givet : ses traces sont décelables par la présence de fortifications qui la contrôlaient, telles celles de Furfooz ou du Mont Vireux ; puis par l’existence de domaines d’abbayes qui succédèrent au Moyen-Age aux implantations de villas romaines le long du même itinéraire, domaines de Lobbes ou des chanoines de Molhain par exemple ; par la création, enfin, de châteaux qui remplacèrent, le long de chemins encore praticables pour les armées, les anciennes fortifications gallo-romaines, Chimay, Vierves, Hierges, Givet... Les anciens « pagi » étaient également axés sur cette antique voie...

La deuxième recherche, dûe à M.Guy Lépine, traite de la vie de la poétesse Marie-Louise Dromart, de Haybes, particulièrement héroïque au cours de la Première Guerre mondiale. Le rappel de ses premières oeuvres dans les années 1910 cède rapidement le pas à l’invasion dramatique de Haybes en août 1914 et au courage de celle qui était également infirmière . La légion d’honneur qu’elle reçut après les hostilités rappelle qu’elle « fit preuve du plus admirable dévouement en prodiguant ses soins aux blessés civils et militaires jusque sous le feu de l’ennemi ».

On peut encore citer les recherches historiques concernant la correspondance du général Bourck lors du siège de Charlemont en 1815 (Jean-François Pinard), ou l’analyse faite par François Lorent du monument commémoratif de 1870 à Revin, comme aussi de la localisation dans cette ville de l’hôtel de La Flotille où descendit Théophile Gautier.

Dans ce numéro on aimera également retrouver l’évocation faite par Yanny Hureaux des films tournés dans la Pointe de Givet (3° et dernière série), ici en particulier Maigret chez les Flamands avec Jean Richard, et Jusqu’au bout, téléfilm de France 3 qui relatait la révolte des ouvriers de la Cellatex en l’an 2000.