Cahier n° 088 - Mars 2002                                                                                    Prix 10 euros

• La Chapelle Notre-Dame de Bon-Secours à Givet - J.P. Surin

• Le Duc de Beaufort-Spontin face à l’administration - J. J. Decauwer française (1751-1817)

• Le chasseur ardennais - Notes de chasse - E. comte Guyot

• Causons wallon : Invite ! - G. Baudrez

• Un recensement de la population masculine à Fumay en 1831

• Routes de terre et d’eau (II) - de Lagranville

• Gaspard Lavocat (1794-1860) VII - E. comte Guyot

• Les lambris de l’Eglise Saint-Hilaire de Givet (suite) - A. Pierard

• Retour d’exode - M. Dricot L’abbaye de St-Hubert en 1809

Le duc de Beaufort-Spontin et les tracasseries révolutionnaires

Sous le Directoire et le premier empire, le duc de Beaufort-Spontin, grand Maréchal de la Cour à Vienne, Chambellan de l’Impératrice Marie- Thérèse, était propriétaire, entre autres, des terres de Freyr, de Florennes et de Beauraing. Dans cet extrait d’un texte aujourd’hui introuvable, J.J. Decauwer ("Notice sur Monsieur Frédéric-Auguste- Alexandre, Duc de Beaufort-Spontin" édité à Namur en 1833) rapporte comme le duc, dont il était "chargé d’affaires", fut persécuté par l’administration révolutionnaire avant de l’être à nouveau par celle de l’Empire. Il s’agissait de protéger le domaine familial sur lequel le séquestre avait été placé pour cause d’émigration, puis d’échapper à l’obligation de résidence en France que Napoléon faisait à tous ceux qui, sous prétexte de naissance aux anciens Pays-bas Autrichiens, s’étaient réfugiés à la Cour de Vienne. L’affaire se termina avec Waterloo...

Le chasseur ardennais : le blaireau

Ce deuxième volet du carnet de chasses du comte E. Guot, lieutenant de louveterie, entraîne le lecteur derrière les chasseurs - il serait préférable de dire "les piégeurs" - de blaireaux. Cette chasse mène en effet celui qui suivra le groupe de chasse, jusqu’à l’intérieur même des terriers de ce gros animal, "mustélidé casanier et farouche". "Chasse bien curieuse et émouvante" aux dires du Comte Guyot, qui se traîna dans les méandres des terriers de blaireau, la chandelle à la main, parfois des heures entières à quelques pieds sous terre, "se demandant si votre compagnon de chasse, qui pénètre dans le terrier par l’autre coté, en va pas vous envoyer un plomb ou une balle"... On comprend qu’il terminera son récit en soulignant que "peu de gens osent tenter l’aventure" !.

Cahier n° 089 - Juin 2002                                                                                      Prix 10 euros

• Givet : la Tour Victoire - J.P. Surin

• 1838 - Victor Hugo en Ardenne - V. Hugo

• Victor Hugo à Givet - P. Dereu

• Causons wallon : Racines - G. Baudrez

• Poinçons d’orfèvres sous l’Ancien Régime - P. de Radzitzky d’Ostrowick

• Un orfèvre de Givet inconnu au XIXe siècle - T. Mulette

• Les lambris de l’église Saint-Hilaire de Givet - A. Pierard

• Un recensement de la population masculine à Fumay En 1831 (fin)

• Gaspard Lavocat (1794-1860) VIII - E. comte Guyot

Victor Hugo en Ardenne

Le 200° anniversaire de la naissance de Victor Hugo est célébré un peu partout en France, et même à l’étranger. Il était normal qu’Ardenne Wallonne s’y associe, le grand poète ayant laissé dans "le Rhin" les échos de son passage en nos provinces. De Fumay à Dinant, les Lettres IV, V et VI de cet ouvrage vibrent encore du bruit de la diligence sur les pavés de nos cités ardennaises, emmenant le poète, peut-être accompagné de Juliette Drouet, jusqu’aux rives du grand fleuve européen. "Cher ami", écrivait-il en ce mois de Juillet 1838, "je vous écris aujourd’hui de Givet, vieille petite ville..." "... C’est une jolie ville que Givet, propre, gracieuse, hospitalière..." ajoutera-t-il plus tard, après avoir évoqué son chemin pour y parvenir, la route qui traverse la place forte de Rocroi, le carillon cristallin de Fumay et les ruines du château de Hierges... Chacun connaît la description célèbre du clocher de l’église Saint-Hilaire de Givet ; on connaît moins celle de la tour Grégoire au pied de laquelle logeait sans doute le poète. Le dernier regard sur Givet, ; lorsque la diligence prend le chemin de Dinant par la côte de Heer, ne manque pas de pittoresque, et puis, ce sera le château de Freyr et le rocher Bayard, avant l’église de Dinant, elle aussi au clocher compliqué. Un étude de Pierre Dereu complètera les lettres de Victor Hugo, étude qui reprend les lieux évoqués et qui pose la question de la localisation de l’auberge qu’il fréquenta. Une autre question aussi : "Juliette Drouet fut-elle du voyage ?". Il est encore aujourd’hui bien difficile de répondre !

Ce numéro 89 présente également parmi les nombreux autres articles, les orfèvres de Givet à partir de leurs poinçons, sous l’Ancien Régime. A cette étude de P. de Radzizki d’Ostrowick, Thierry Mulette a ajouté une courte présentation d’un objet religieux en argent, récemment découvert, qui révèle un nouveau nom d’orfèvre jusque là inconnu à Givet, témoin d’une activité aujourd’hui le plus souvent réservée aux grandes capitales.

Cahier n° 090 - Septembre 2002                                                                         Prix 10 euros

• Houyet : le château d’Ardenne

• Le château d’Ardenne - M. Gilles

• Le chasseur ardennais/Notes de chasse : Du loup - E. comte Guyot

• Ancien « scailteux » de Haybes - M. Wallendorff

• Le peintre liégeois Léonard Defrance - M. Pacco

• Le calice de l’église d’Hargnies - T. Muletle

• Gaspard Lavocat (1794-1860) (fin) - E. comte Guyot -*Routes de terre et d’eau III - Capitaine Deniéport

• Les lambris de l’église Saint ;-Hilaire de Givet (suite) - A. Pierard

• L’église d’Aubrives (1642) - J.F. Goffin

• Causons wallon : V’la co deI bounne cugine - L. Coupaye

Le Château d’Ardenne

C’est en 1837 que le roi des Belges Léopold I acheta la "terre d’Hardenne et de Férage", ancienne seigneurie d’Ardenne du comté de Rochefort, aujourd’hui sur la commune de Houyet. Il y construisit un pavillon de chasse, que son fils Léopold Il remplacera à la fin du XIX°siècle par ce qui devint "le Château d’Ardenne". Michel Gilles raconte l’endroit, l’achat des terres, les chasses du roi et sa vie à Ardenne, "loin des sollicitudes et des civilités artificielles de la Cour". Il dit ensuite la volonté de Léopold II de réaliser par la construction du château une véritable promotion touristique de cette région fort peu connue des Belges et des étrangers. C’est ainsi que le château deviendra un hôtel de grand luxe destiné à devenir le rendez-vous de chasse de la riche clientèle internationale d’Ostende...

La chasse au loup

Poursuivant la publication des "Carnets de chasse" du Comte Guyot, de Montigny sur Meuse, Ardenne Wallonne présente en ce numéro les notes sur une chasse aujourd’hui disparue, la chasse au loup. Cet abondant article est présenté par Raphaël Abrille, attaché de conservation au Musée de la Chasse et de la Nature de Paris, qui retrace l’historique de ce qu’on peut appeler la fin de la chasse au loup, non seulement dans nos régions, mais encore dans tout le pays. Les notes du Comte abordent, comme à l’ordinaire, une longue présentation de l’animal, son habitat et ses moeurs, avant de narrer par le menu les modes divers de chasse : chasse à courre qui "fait voir du pays aux chiens et aux chasseurs", battue ou traque, affût, pièges et poisons divers... Le Comte Guyot savait de quoi il parlait, chasseur lui-même, et lieutenant de louveterie.

Cahier n° 091 - Décembre 2002                                                                          Prix 10 euros

• Frédéric Henriet, peintre paysagiste - C. Delvaille-Chevallier

• A Laifour et Revin - F. Henriet

• Les bâtments conventuels du couvent des Jéronimites de Divers-Monts - G. Lorent

• Causons wallon : Matines - M. du Tâ

Decimbe - G. Baudrez

• Reliefs des hoirs de Lambert Goblet de Givet - F. Briquemont

• Louis de Stolberg, comte de Rochefort - F. Stoehlker et A. van Iterson

• Le château d’Ardenne (suite et fin) - M. Gilles

• Les lambris de l’église Saint-Hilaire de Givet (suite) - A. Pierard

Le peintre-paysagiste Frédéric Henriet (1826-1918) est sans doute celui qui a laissé les plus beaux dessins et croquis du Revin de la seconde partie du XIX° siècle. La revue s’ouvre sur un aspect du « Vieux Revin » avant le rappel de sa vie et de son œuvre par Catherine Delvaille-Chevallier. Trois gravures plus loin (Ardenne Wallonne en publiera d’autres) c’est lui-même qui raconte ses voyages à Laifour et Revin, les Dames de Meuse, le Revin attaché à ses coutumes et traditions, tel qu’il a pu le découvrir à la fin du XIX°. Gontran Lorent dans un article de recherche archéologique fait revivre ce que fut le couvent des Hiéronymites (Jéronimites) de Divers-Monts à Fumay : à partir de plan anciens du XVIII° siècle et des archives du Dr.Bourgeois, il dessine ce que dût être ce couvent qui eut tant d’influence sur les fumaciens de l’Ancien Régime et de l’époque de l’Empire.

On lira encore dans ce numéro la biographie de Louis de Stolberg, par F.Stoehlker et le P. Albert van Iterson de l’abbaye de Rochefort : Louis de Stolberg fut, on le sait, celui qui vendit la seigneurie d’Agimont à Marie, sœur de Charles-Quint en 1555, au cœur de laquelle ce dernier fit construire Charlemont.