Le travail des ardoisiers ardennais

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Un été dans l'Est : Revivez le temps des ardoisières ardennaises 

Dans les Ardennes, l’ardoise est utilisée dès l’époque gallo-romaine et exploitée par les moines dès le Moyen-âge, mais l’apogée des ardoisières ardennaises se situe à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Les dernières ardoisières ardennaises ferment au début des années 1970.

Le travail au fond de la fosse

Le travail au fond de la fosse

Le travail dans l’ardoisière, comme dans les mines, se divise entre activités de fond et activités de surface. Pour extraire l’ardoise, ceux que l’on appelle les « craboteurs » doivent d’abord creuser une galerie qui descend à 100 ou 200 mètres de profondeur et suit l’inclinaison de la veine de schiste. Ensuite, les « coupeurs » délimitent les blocs d’ardoise pour que les « mineurs » puissent les abattre. Ces derniers forent des trous dans lesquels ils insèrent de la poudre ou de la dynamite. Puis ils font sauter les blocs qui se détachent alors dans un fracas énorme. C’est un moment très dangereux car les ouvriers peuvent se faire écraser ou blesser par des fragments d’ardoise tranchants. Les blocs tombés à terre sont débités en dalles de 40 à 80 kilos qui sont ensuite transportées à dos d’hommes jusqu’aux wagonnets qui les remonteront. Le travail est très pénible et nocif pour la santé car les ouvriers qui respirent les poussières de schiste sont souvent atteints d’une variante de la silicose, appelée schistose.

Le travail en surface

Le travail du fendeur

En surface il faut découper les ardoises. Le premier travail est celui du fendeur qui, à l’aide d’un long ciseau, fend la dalle de schiste qu’il tient verticalement entre ses pieds. Il découpe ainsi des feuillets qu’il dédouble ensuite jusqu’à l’épaisseur voulue. Les fendeurs découpent entre 1000 et 1200 ardoises par jour. Ces feuillets sont ensuite passés aux découpeurs qui taillent les ardoises à la forme voulue.

Couverture du tiré-à-part « l’Ardenne, son ardoise » (juin 2020)

Dans ce tiré à part richement illustré du n°156 (juin 2020), Vincent Anciaux, vice-président de notre association Ardenne wallonne, nous présente tous les sites ardoisiers de l’Ardenne, avec un rappel des techniques de travail et des moyens financiers à travers les âges. Il est en vente 5 € dans nos dépôts-vente et au secrétariat de l’association.

ardennewallonne@laposte.net