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Louis Adolphe Hamaide (Haybes 1833 – 1905)
L’un des premiers médecins qui étudia la maladie des ardoisiers
Buste funéraire de Louis Adolphe Hamaide, cimetière de Haybes.
Louis Adolphe Hamaide naquit à Haybes en 1833. Après une scolarité dans le département, il commença des études de médecine à Reims et les termina à Paris. Le 31 août 1861, il fut reçu docteur en médecine après avoir présenté et soutenu sa thèse : « L’influence des causes morales dans les maladies ».
La thèse du docteur Louis Adolphe Hamaide fut publiée
Toute sa vie, il exerça son métier à Fumay ponctué de grandes tournées à cheval : Anchamps, Revin, Haybes, Fépin, Montigny-sur-Meuse, Les Hauts-Buttés.
Outre le temps passé à ses diverses obligations professionnelles, le docteur s’engagea dans la vie politique locale et dans la vie paroissiale.
Il s’éteignit à son domicile de Fumay, le 16 août 1905 : il avait 71 ans. Ses obsèques furent célébrées avec solennité, le 19 août 1905, en l’église Saint-Georges de Fumay suivies de son inhumation au cimetière de Haybes.
La maladie des ardoisiers : la schistose
Louis Adolphe Hamaide est l’un des premiers médecins français à avoir étudié les symptômes de la maladie des ardoisiers, établissant, sur une période de 25 ans, un relevé des décès fixant à 48 ans la durée moyenne de vie dans cette profession. Le docteur Henri Debieuvre appellera, dans sa thèse publiée en 1950, cette maladie spécifique aux ardoisiers la schistose, pathologie pulmonaire qui résulte de l'inhalation pendant une période plus ou moins longue, de poussières de schiste ou plus précisément d'ardoise. C’est suite à cette publication que la schistose fut reconnue comme maladie professionnelle des ardoisiers.
Travail des ardoisiers au fond de l’ardoisière (Fumay)
Les ardoisiers vus par le docteur Jules Séjournet en 1913
" Venez à Fumay, vous y verrez à chaque coin de rue, cherchant le soleil et le repos, des hommes maigres, voûtés, véritables vieillards de quarante ans. Ils souffrent du mal des ardoisiers. Ils traînent, c'est à dire ne travailleront jamais plus en attendant une mort, hélas prochaine. »
Evidemment, tous les ardoisiers ne meurent pas de la schistose ; chaque jour, au fond de la mine, ils risquent d'être décapités ou écrasés par la chute d’énormes blocs se détachant des parois.
Couverture du n° 130, spécial Haybes
Pour en connaître davantage sur le docteur Louis Adolphe Hamaide, vous pouvez vous référer à l’article rédigé par Guy Lépine paru dans le numéro 130, spécial Haybes (septembre 2012), de notre revue Ardenne wallonne (numéro épuisé mais possibilité de photocopies).
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