La Rocade de Fumay

La Rocade de Fumay (ou Route stratégique) était un chemin secret qui traversait la forêt permettant, lors de la Seconde Guerre Mondiale, aux troupes de soldats français de circuler en évitant l’ennemi.

Une stèle, en bord de route, entre Fumay et Rocroi (photo Les Sentinelles de Charlemont)

Grâce à la vigilance de l’association Les Sentinelles de Charlemont, une stèle, monument signalant la Rocade de Fumay usé par le temps et partiellement enfoui dans la végétation le long de la RD 8051, entre Fumay et Rocroi, se refait une jeunesse permettant de sortir de l’oubli un élément d’histoire locale.

Ce petit monument, bloc de béton composé de trois faces peintes en blanc, bleu et rouge, a été construit par les régiments ayant participé à la construction en 1936 de cette route stratégique, appelée « Rocade de Fumay ». 

Sur les différentes faces, nous pouvons lire les indications suivantes :
Panneau de gauche : 91° RI et 3° RG
Panneau central : 67°RI et 3° RG
Panneau de droite : 5°RI et 3° RG

La base du panneau central porte la mention :
ROCADE DE FUMAY
Gal BARBEYRAC DE SAINT MAURICE
Cdt LA 2 EME REGION MILITAIRE
Gal PORTZERT Cdt LE S.D. DES ARDENNES

Le général Marie Armand Barbeyrac a commandé la 2^ème région militaire d’Amiens entre 1933 et 1936. Il a donné son nom à des éléments de fortification le long de la Meuse.

 Le général François Arthur Portzert fut commandant du secteur défensif des Ardennes et de la 52^ème division d’infanterie.

                        Panneau indicatif « La Route stratégique » (photo Les Sentinelles de Charlemont)
« De l’autre côté du chemin face à la stèle se trouve un panneau en bois qui indique la fameuse route stratégique nommée « La Rocade de Fumay », explique Daniel Higuet, vice-président des Sentinelles de Charlemont. Dans les faits, les Allemands ayant franchi la Meuse, cette route ne fut pas ou peu utilisée.

                                                   Nettoyage de la stèle (photo Les Sentinelles de Charlemont)
Déjà en juin 2021, Les Sentinelles de Charlemont avaient nettoyé et repeint la stèle, Daniel Higuet avouant que, pendant des années, ce monument avait été entretenu par Léon Chevalier : « C’était un ancien militaire du 90^ème régiment d’infanterie. Il vivait à Rouen mais chaque année, il venait lui donner un petit coup de peinture. C’était un de mes amis et quand il est décédé, avec les Sentinelles, nous avons pris le relais ».

Un deuxième rafraîchissement par les Sentinelles (nettoyage et peinture) vient d’être effectué en juillet 2024.